Les amalgames
L’amalgame n’est pas utilisé au cabinet. Toutefois, il fait l’objet de fréquentes questions.
La question qui est le plus souvent posée porte sur l’intérêt de remplacer de vieux amalgames par les nouveaux matériaux.
Il faut savoir que le risque de contamination de l’organisme par des métaux tels que le mercure est principalement élevé au moment de la pose de l’obturation, et au moment de la dépose. Une fois placé en bouche, il a été montré qu’un amalgame ancien, en bon état, présente un risque chimique extrêmement faible de relarguage de mercure dans la salive. Pour une personne en bonne santé habituelle, il est donc raisonnable de ne faire enlever un amalgame qu’au moment où l’indication est bien posée. Cela peut être une indication esthétique, si le métal est visible dans le sourire, ou une indication clinique, si l’obturation cesse d’être étanche.
Dans le cas de personnes souffrant de certaines pathologies, comme par exemple la sclérose en plaque, il a été rapporté des cas d’améliorations après le remplacement des amalgames. Ces résultats n’ont pas été validés par les outils statistiques en vigueur dans les universités. Mais à notre avis, le doute est une indication de remplacement des amalgames.
N’utilisant pas l’amalgame au cabinet, nous n’aborderons que les précautions à prendre lors de la dépose de ces vieilles obturations métalliques.
Le principe est de découper l’amalgame en morceaux, les plus gros possibles, pour réduire la quantité de limailles. Cela empêche le patient d’avaler cette limaille d’amalgame.
Pour cela il est indispensable d’isoler totalement la dent, porteuse de l’amalgame à déposer, du reste de la bouche, par une feuille (digue) en caoutchouc. Cela empêche l’ingestion de limaille métallique produite par le fraisage. Il faut également utiliser une aspiration très puissante pour récupérer les particules métalliques, même les plus fines.
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